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24 janvier 2013

A l'endroit où elles naissent, de Diane Peylin

A l'endroit

A dire vrai, il a fallu passer outre ma première impression à la découverte de ce livre, couverture barrée du bandeau "Roman de l'été Femme actuelle" et estampillé "coup de coeur de Paulo Coelho". Mais c'était un cadeau d'une jeune lectrice qui m'est très chère...
Et encore une fois, j'ai regretté mes a priori, en mesurant qu'il est toujours bon de ne pas se laisser aller aux préjugés, car ce livre est un très joli roman : d'une construction singulière, au style poétique, parcouru de musique, d'humanisme et de pulsion de vie. Bienveillant sans tomber dans la mièvrerie.
Une vraie jolie surprise en effet.

A l'endroit où elles naissent met en scène deux héroïnes aux destins parallèles, parce que nées le même jour. L'une au pied de la centrale nucléaire du Tricastin, l'autre au coeur de la nature malgache. Toutes deux si différentes, mais chacune portant un fardeau qui aurait pu entraver sa vie. C'est sans compter sur l'énergie vitale qui les transcende, leur permet d'avancer, de faire de belles rencontres, d'inventer leur vie, que l'on suit de leur naissance à l'âge adulte, où leurs chemins viendront se croiser.

L'auteur réalise là son premier roman après la publication d'une nouvelle et d'un album. Son style dénote un goût certain pour les mots, tissant une langue charnelle, imprimant un rythme très plaisant, tout en syncopes mêlées d'envolées lyriques. Le tout peut donner une apparence un peu irrégulière, mais jamais je n'ai été agacée par des phrases simplistes ou convenues, on est loin du style Harlequin que la couverture peut laisser imaginer. Au contraire, j'ai été touchée, souvent, par ses descriptions sensuelles, sans concession, des bonheurs comme des drames.

"Torse nu, les seins tombant sur les côtés, le souffle coupé, les yeux scellés, l'ancienne n'était plus qu'une déesse ébène, sculptée dans la terre sèche et cruelle. Elle était belle. Immortelle. Miangaly frictionna ses mains et les posa sur le ventre creusé. Elle se mit à la masser. Elle se mit à chanter. Elle se mit à hurler. Miangaly accompagnait sa grand-mère vers l'autre monde et ses notes n'avaient jamais été aussi profondes".

 

 

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Commentaires
P
Je n'ai pas aimé ce style convenu, on sent que l'auteure fait des efforts pour rechercher des rimes, des mots, ce n'est pas fluide du tout, lecture pour la plage ou dans le train, à la rigueur...Quel est le sens de ces 2 récits ? que la vie est différente à Madagascar ? qu'une enfant dont les parents sont dans le chagrin est malheureuse ? ah bon !!
L
merci pour la note, je ne connais pas cette auteure, mais la citation et la présentation du livre me donne envie d'aller explorer de ce côté aussi.
G
@Binchy et Rachelbricole : merci de votre passage et bienvenue !
R
Ce livre m'a beaucoup touché également. C'était un cadeau que j'ai reçu et je l'ai dévoré.
B
J'aime lire aussi. Tu peux voir sur mon blog.<br /> <br /> Amitiés.
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