Le petit joueur d'échecs, de Yôko Ogawa

Traduit du japonais, ce très beau roman est inclassable, universel et intemporel.
Il conte l'histoire d'un petit garçon né les lèvres scellées avant d'être opéré et greffé, lui laissant sur la bouche un duvet singulier, lui imprimant surtout un goût pour le silence, et un contact continu avec son monde intérieur.

Il se prend de passion d'abord pour l'histoire d'une éléphante prisonnière de la terrasse d'un grand magasin, avant d'être initié aux échecs, par un maître, lui aussi prisonnier de sa corpulence hors normes.
Cette passion, il la développera d'une manière originale, jouant à l'aveugle, blotti sous l'échiquier, refusant de grandir pour garder cette place favorite.

Le résumé de cette belle histoire n'est pas aisé, vous pouvez utilement vous référez à la présentation de l'éditeur.

J'ai envie surtout de vous transmettre la sérénité qui transpire de chaque page. Le calme inspiré des échecs.
La philosophie du beau geste, de la belle ouvrage, plutôt que l'idée du combat et de la compétition.

La poésie et l'esthétique du mouvement des pièces.

L'onirisme qui conduit le personnage, menant le lecteur entre réalité et fantasmagorie.

Ce livre est, malgré les sentiments poignants qu'il aborde : le deuil, la séparation, l'enfermement ; d'une infinie douceur.

Je remercie mon fils, de m'avoir offert ce très beau cadeau pour mes 40 ans.

Comments

[éléa]

Il pourrait me tenter, je trouve la couverture très belle et j'aime bien les romans asiatiques.