Rencontre avec Sylvie Germain

Programmée dans le cadre du Mai du livre de Tarbes, Sylvie Germain n'avait pas pu être présente l'an passé suite au décès de sa maman. 
Le rendez-vous déplacé en début d'hiver avait été contrarié par la neige...
C'est peu dire que les lecteurs étaient impatients d'assister à cette belle rencontre, assurée finalement dans le cadre du 33ème Mai du Livre (organisé par la FOL et la Ligue de l'Enseignement), dans le superbe cadre des Haras.

Comme l'animatrice l'a exprimé, cette leçon de patience correspond bien à l'univers de l'auteur, et nous n'avons pas été déçus par ce moment.

Erudite mais tellement humble, cette grande dame de la littérature contemporaine nous a offert une réflexion bien au delà de sa propre création.
Bien sûr, elle nous dévoilé le contexte de son dernier ouvrage "Le monde sans vous" : un voyage d'écrivains sur le Transibérien, embarquant avec elle sa "passagère clandestine", sa maman récemment décédée, et nourrissant ainsi son travail d'un autre travail, celui du deuil.

Mais elle nous a surtout fait entrevoir le contexte culturel qui baigne son écriture : l'appropriation des textes fondateurs (les évangiles, la mythologie), son amour fulgurant des mots, sa connaissance de l'oeuvre et la vie de grands poètes, sa conception de l'humain aussi... et cela, tout en simplicité, sans faire un cours magistral... et pourtant !

C'était lumineux, ça donnait l'appétit de lire, de découvrir... pas seulement son oeuvre, ses premiers textes comme Le Livre des nuits ou Nuit d'ambre, mais tout ce qui semble la pétrir, la régénérer. Essai de Jean Claude Guillebaud sur les scientifiques adeptes d'une société sans corps, passages des Evangiles (et oui, je n'ai pas cette culture là), poésie de Mallarmé....

Mais pour commencer, et sans tarder, me plonger dans son dernier livre "Le monde sans vous", avant de grapiller dans ces romans que j'ai la chance de ne pas encore avoir tous lus.

Bien sûr qu'il y aura trace ici de mes émois à lire les mots de madame Sylvie Germain.